Validation des protocoles d'insémination artificielle avec la semence cryoconservée chez la chèvre laitière


  • Période: 2007-01-01 2009-01-01

Mot(s) Clé(s)

CIDR Cryoconservation Éponge vaginale Fertilité Génétique Insémination Oestrus Production laitière Productivité Rentabilité Reproduction Semence congelée Synchronisation Chèvre

 

Présentation du projet

Objectifs

Objectifs à court terme

1) Valider des protocoles d'insémination artificielle avec la semence cryoconservée chez la chèvre laitière comme stratégie d'améliorer la qualité génétique du troupeau québécois.

          a) En saison normale de reproduction

          b) En contre saison

          c) Avec synchronisation artificielle de l'oestrus

          d) Avec l'oestrus naturel

2) Valider in vitro la qualité de la semence cryoconservée importée de la France à l'aide des techniques classiques ainsi des essais andrologiques modernes.

3) Développer une expertise et former une étudiante graduée pour aider le secteur de la chèvre laitière à adopter à l'insémination artificielle comme outil courant d'amélioration génétique.  

Objectifs à moyen terme

Dans le moyen terme, ce projet facilitera l'accès des producteurs à la semence de boucs à fort potentiel génétique provenant de France.  Dans le long terme, le projet pourrait mener à une discussion sur des futures stratégies d'amélioration génétique du troupeau, tels que l'insémination artificielle avec la semence des boucs supérieurs du Québec.

Mise en situation

Grâce à la motivation et aux connaissances des producteurs, le secteur de la chèvre laitière est très prometteur et l'industrie québécoise est très bien positionnée pour devenir le leader au Canada et même en Amérique du Nord. Cependant, utiliser les outils pour accélérer l'amélioration génétique documentée est nécessaire pour concrétiser l'industrie québécoise.  

Actuellement, il y a une demande accrue pour le lait de chèvre dans le secteur de la transformation que les producteurs ne peuvent malheureusement pas combler en raison de la faible productivité de leur troupeau. Il est vrai que l'on a observé une augmentation de la quantité de lait de chèvre produit annuellement, mais cette hausse est davantage reliée à l'augmentation du nombre de fermes et du nombre de chèvres par ferme qu'à une augmentation de la production laitière par animal. Puisque le besoin en lait des transformateurs n'est pas comblé à 100 %, l'augmentation de production par chèvres peut être un moyen efficace d'augmenter la rentabilité de l'élevage puisqu'il  existe des opportunités de marché énormes pour le lait de chèvres.  

De plus, dans un contexte de l'évolution du secteur laitier caprin, il est important de développer et de maîtriser des techniques de reproduction qui soient adaptées pour les besoins des producteurs québécois. Ceci représente un défi particulier pour la chèvre au Québec relatif aux productions bovines et porcines. Puisque la seule source de semence provenant de boucs ayant des données génétiques (« épreuves ») est la France, la semence est exceptionnellement dispendieuse et la disponibilité des boucs désirables est restreinte. De plus, le taux de réussite de l'insémination artificielle est hautement variable chez la chèvre. Avec les coûts de la semence et la perte de productivité si l'insémination n'a pas réussi, il est donc difficile de mettre sur les épaules des producteurs la responsabilité de maîtriser les techniques de reproduction avancées. En outre, bien que la responsabilité revienne à la compagnie de garantir la qualité de la semence vendue, il n'y a aucun moyen pour les producteurs du Québec de vérifier la semence importée de France. Une fois que la semence part de France, les compagnies ne font aucune garantie de la qualité ou de la fertilité subséquente des spermatozoïdes. Une préoccupation importante pour les producteurs est de savoir effectivement si la semence est fonctionnelle, puisque le taux de gestation est souvent assez faible. La question se pose : est-ce que la faible fertilité est due à la semence, à la technique d'insémination, au protocole de synchronisation des chaleurs ou à une combinaison de ces trois facteurs? Les producteurs québécois ont besoin de faire faire des analyses approfondies de la semence importée par une voix neutre afin de discriminer tous les aspects du protocole d'insémination qui pourraient être problématiques.

Partenaires et financement

Merci au au Ministère de l'agriculture, des pêcheries et de l'alimentation du Québec (MAPAQ) pour avoir accepté de financer ce projet. Des remerciements s'adressent également à nos partenaires : l'Université Laval, le Centre de recherche en sciences animales de Deschambault (CRSAD) et Agriculture et agroalimentaire Canada (AAC).

Impacts

Ce projet représente un premier essai de transfert de technologie de la reproduction à la production caprine. Il permettra de vérifier si la méthode de synchronisation de chaleurs est plus efficace en période de reproduction naturelle ou en contre-saison mais également si l'utilisation des techniques de synchronisation de chaleurs en saison et en contre-saison améliore le taux de gestation des chèvres avec l'utilisation de semence congelée en comparaison avec une saillie naturelle. On augmentera la puissance d'achat des producteurs en se procurant la semence en grande quantité, ce qui valorise le marché québécois auprès les compagnies d'insémination artificielle française.  Développer des protocoles québécois mènera aussi à la formation d'une expertise technique qui n'existe pas actuellement au Québec. Finalement, une conséquence secondaire du projet  est que le troupeau à CRSAD deviendra, même si transitoire, un troupeau « souche » de génétique élite qui pourrait être accessible aux producteurs caprins au Québec.

Participants

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