Effet du niveau d'énergie et de la dégradabilité de la protéine alimentaire sur les performances de reproduction et de lactation des brebis prolifiques et non-prolifiques.


  • Période: 1992-01-01 1994-01-01

Mot(s) Clé(s)

Alimentation Contre-saison Croissance Gestation Lactation Nutrition Performance Production laitière Race terminale Race prolifique Non-prolifique Saison

 

Informations complémentaires

Cette étude a été réalisée dans le cadre du projet de maîtrise de Chantale Julien.

Présentation du projet

Objectifs

Objectif général

L'objectif général de ce projet était d'augmenter le nombre d'agneaux nés et sevrés par portée et le poids de ces agneaux au sevrage par le biais de l'alimentation des brebis. Pour ce faire, nous avons évalué l'effet du niveau d'énergie et de la dégradabilité des protéines alimentaires sur les performances de reproduction et de lactation des brebis pendant la saison sexuelle (automne) et en contre-saison (printemps).

Résumé

Cette recherche consistait à évaluer l’effet de différents niveaux d’énergie alimentaire et de l’apport de protéine peu dégradable dans la ration sur les performances reproductrices et de lactation des brebis de races non-prolifique et prolifique. La première expérience s’est déroulée en deux phases de façon à permettre l’évaluation des effets alimentaires sur les performances de reproduction en saison sexuelle naturelle (saillies en septembre 1992) et en contre-saison sexuelle (saillies en juin 1993). Pendant le «flushing» alimentaire (reconditionnement), le dernier mois de gestation et la lactation, des brebis Suffolk (non-prolifique) et Arcott Outaouais (prolifique) ont été réparties entre 4 traitements alimentaires: haut niveau d’énergie (HE) ou bas (BE) (100% ou 50% des recommandations du NRC, 1985), combiné à une protéine dégradable (PD, tourteau de soja) ou peu dégradable (PN, farine de poisson). Les combinaisons de traitements ou rations possibles étaient donc: HEPD, HEPN, BEPD et BEPN. La ration était complétée par un ensilage de graminées de bonne qualité coupées au stade mi-épiaison et servi à volonté.

Des mesures de performances de reproduction (taux d’ovulation, mortalité embryonnaire, fertilité, etc.), de condition corporelle (poids, état de chair, gras dorsal), de production et de composition de lait, et de croissance des agneaux ont été faites pendant les périodes du flushing, de la gestation et de la lactation.

À l’agnelage, seules les brebis allaitant 2 agneaux ont été conservées sur le projet, par uniformisation de la portée (adoption ou retrait d’agneaux). Des traites mécaniques ont été effectuées chaque 10 jours, sur deux jours consécutifs, à partir du 7 ième jour de lactation. Les brebis et les agneaux ont été pesés une fois la semaine durant toute la période de lactation et l’état de chair et le gras dorsal des brebis ont été évalués au début et à la fin de la lactation. Des échantillons sanguins ont été prélevés chaque semaine à la fin de la gestation et durant toute la lactation afin de mesurer les concentrations en ammoniac et en urée. Le lait a été analysé pour sa composition en protéine, gras, cendres et matière sèche. Des échantillons de tous les aliments (ensilage et suppléments) ont été prélevés à chaque semaine pour des analyses de composition chimique. La prise alimentaire totale de chacune des brebis était compilée chaque jour pendant la période de lactation.

Bien qu’aucun effet de traitement sur la condition corporelle générale des brebis n’ait été observé pendant le flushing en saison sexuelle, les traitements avec HE ont permis un meilleur GMQ et une amélioration de l’état de chair en contre-saison. Il semble que l’état de chair s’améliore aussi plus adéquatement avec PN en contre-saison.

Le taux de fertilité des Suffolk a été médiocre en contre-saison, et PD a favorisé un meilleur taux d’ovulation pour les brebis Arcott Outaouais en contre-saison.

Les agneaux Suffolk étaient plus lourds à la naissance que les Arcott Outaouais et ce, pour les 2 saisons. En contre-saison, le poids des agneaux à la naissance a été plus élevé avec HE et PN pour les Arcott Outaouais tandis que pour les Suffolk, il était meilleur avec BE et PD. En saison sexuelle, l’épaisseur de gras dorsal a subi une plus grande diminution au cours de la lactation avec PD qu’avec PN.

Les traitements n’ont pas eu d’effet majeur sur la production laitière en saison sexuelle. PN a eu un effet bénéfique intermittent sur la production laitière en contre-saison. Les traitements alimentaires n’ont pas influencé la composition du lait au cours des deux saisons. La croissance des agneaux a été favorisée par PN en contre-saison sexuelle. Pour les 2 saisons en général, les brebis recevant les suppléments avec BE ont semblé pouvoir combler leurs besoins en énergie en consommant une plus grande quantité d’ensilage que les brebis recevant HE.

Une deuxième expérience s’est déroulée en janvier 1995. Elle avait pour objectif d’étudier l’effet des deux types de suppléments protéiques utilisés lors de la première expérience sur la composition du milieu utérin et ainsi, tenter d’expliquer les effets sur la mortalité embryonnaire.

Les traitements alimentaires ont débuté 3 semaines avant la saillie et se sont poursuivis jusqu’à l’abattage des brebis, 13 jours après l’accouplement. Les brebis d’un groupe recevaient 75 g/j de farine de poisson, tandis que celles de l’autre groupe recevaient 110 g/j de tourteau de soya. De plus, les brebis avaient accès à un ensilage de graminées de bonne qualité servi à volonté. Des prélèvements sanguins ont été réalisés jusqu’au jour de l’abattage. Les brebis ont été abattues et le liquide utérin a été récolté pour analyses.

La source de protéines n’a pas affecté les paramètres corporels ainsi que les paramètres de reproduction des brebis. Il y avait une tendance à obtenir de plus fortes concentrations sériques de progestérone et de plus faibles concentrations d’urée avec la farine de poisson, mais l’effet de traitement n’était pas significatif. Le tourteau de soya n’affectait pas la composition du liquide utérin, quoique les contenus en urée et en ammoniac étaient plus élevés qu’avec la farine de poisson. Il est possible que les quantités de supplémentprotéique utilisées dans la présente expérience soient trop faibles pour l’obtention d’un effet significatif de la dégradabilité de la protéine sur la physiologie du système reproducteur.

 

Participants

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