Impact de l'élevage des agneaux lourds en bergerie froide durant la période hivernale sur la qualité de la viande.


  • Période: 2003-01-01 2006-01-01

Mot(s) Clé(s)

Température Agneaux Agneaux lourds Régie Bergerie froide Croissance Qualité de la viande

 

Présentation du projet

Objectifs

Objectif général

Fournir à l'industrie ovine québécoise les informations nécessaires de manière à bien orienter les pratiques de régie dans une perspective de production de viande de qualité supérieure ainsi que déterminer l'impact de la température ambiante d'élevage en période hivernale sur les performances zootechniques et la qualité de la viande d'agneaux lourds.

Objectifs spécifiques

Évaluer l'impact de la température ambiante d'élevage des agneaux lourds (environ 12 °C vs -2 °C, en période hivernale) sur :

1) La proportion des différents types de fibres retrouvés dans le longissimus dorsi;

2) La proportion de tissus adipeux intramusculaires ainsi que la nature des acides gras et composés métaboliques présents dans la viande;

3) La tendreté, la jutosité et la couleur de la viande;

4) La qualité gustative de la viande.

Résumé

Les résultats obtenus au cours de la présente étude démontrent qu’il n’y a pas d’impact négatif relié à l’élevage d’agneaux lourds dans un environnement froid sur les paramètres de croissance ainsi que sur la qualité de la carcasse et de la viande. Au contraire, les quelques effets significatifs observés étaient plutôt positifs. L’élevage en environnement froid n’aurait pas causé d’augmentation des besoins énergétiques assez importante pour engendrer une augmentation de la consommation ou une diminution de la croissance. Il aurait par contre occasionné un léger changement dans la proportion des fibres musculaires de la viande. Ces résultats portent à croire que sous les conditions retrouvées durant cette étude, les animaux étaient exposés à des températures très près de la borne inférieure de leur zone de confort; températures qui ont possiblement varié de part et d’autre. Les agneaux élevés dans l’environnement froid sembleraient s’être adapté aux conditions auxquelles ils étaient exposés sans toutefois augmenter de façon drastique leurs besoins énergétiques. Par contre, une telle conclusion n’explique pas comment cet environnement a pu favoriser certains paramètres de croissance, comme le dépôt musculaire. D’autres facteurs que les besoins énergétiques nécessaires au maintien de l’homéothermie pourraient donc être impliqués. Une des hypothèses avancées : la charge microbienne et les infections sous-cliniques pourraient être réduites sous un tel environnement, ce qui diminuerait les besoins correspondants.  

Il faut toutefois être prudent face à de tels résultats. Il est vrai que l’environnement froid n’a eu aucun impact négatif sur les différents paramètres au cours de cette expérience. Toutefois, il faut être conscient que de tels résultats s’appliquent à des agneaux non tondus, recevant une alimentation de qualité servie à volonté, élevés à l’abri du vent et des intempéries et soumis aux températures rencontrées durant cette étude. Dans de telles conditions, qui correspondent en fait aux conditions retrouvées dans une bergerie dite « froide », l’élevage sous un environnement froid pourrait représenter un avantage économique pour les producteurs. Une telle pratique permettrait de réduire les coûts de production reliés à la construction de bergeries chaudes tout en maintenant les performances de croissance et la qualité de la carcasse et de la viande.

Participants

Castonguay, François Titulaire

Publication(s)

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