Étude de l'influence des paramètres zootechniques sur la rentabilité des entreprises ovines québécoises


  • Période: 2006-01-01 2010-01-01

Mot(s) Clé(s)

Simulation économique Simulation informatique SimulOvins Prolificité Rentabilité Régie

 

Présentation du projet

Objectifs

Objectif général

L’objectif général du projet était d’identifier les facteurs de production qui ont le plus d’impacts sur le revenu net des entreprises ovines, ce qui permettra de prioriser le travail de vulgarisation, de transfert technologique et de recherche vers l’utilisation des pratiques d’élevage les plus rentables.

Objectifs spécifiques

1) développer les outils informatiques permettant aux conseillers techniques et financiers de simuler les impacts financiers des décisions et des choix techniques qu’ils recommandent aux producteurs dans la gestion de leur troupeau ovin;

2) déterminer les paramètres zootechniques de production qui influencent de façon significative la rentabilité d’une entreprise ovine.

Résumé

L’ensemble des intervenants du secteur ovin s’entend pour dire que la rentabilité des entreprises ovines québécoises, leur développement et la pérennité de l’industrie passent par une intensification et une régularisation de la production d’agneaux. Ainsi, la nécessité de produire des agneaux en quantité suffisante et sur une base régulière incite les producteurs à adopter des systèmes de production qui, tout en augmentant la productivité des élevages, augmentent substantiellement les coûts de production. La réalité est donc qu’actuellement, les entreprises ovines québécoises sont difficiles à rentabiliser. Pour assurer le développement du secteur ovin, il apparaît essentiel d’identifier les facteurs de production qui influencent significativement le revenu net des entreprises.

Un grand nombre de paramètres zootechniques peuvent influencer les performances et la rentabilité d’une entreprise ovine : la taille des portées à la naissance, la mortalité des agneaux, le gain de poids des agneaux avant et après sevrage, la qualité des carcasses, la fertilité en saison et en contre-saison, le choix des techniques de reproduction en contre-saison, etc. De plus, tous ces éléments sont généralement interreliés, ce qui complique la tâche de quantifier précisément l’impact sur le revenu net du changement d’un seul de ces paramètres. Aucune étude n’a été réalisée au Québec pour quantifier les interactions entre les nombreux paramètres de production et évaluer l’importance relative de chacun d’eux sur la rentabilité d’une entreprise ovine dans le contexte de l’élevage québécois. Comme le nombre de paramètres zootechniques à considérer dans le fonctionnement d’un troupeau ovin est très impressionnant et que le nombre d’interactions entre tous ces paramètres l’est encore plus, l’approche par modélisation s’avère être une méthode de prédilection pour étudier ce genre de système.

Pour atteindre les objectifs du projet, deux facettes complémentaires de la rentabilité d’une entreprise ovine ont été mises en lien : le niveau technique et le niveau financier. La première étape du projet a permis de développer une application informatique qui permet de simuler, par l’intégration des paramètres zootechniques et de leurs relations, différents modes de production applicables à un troupeau ovin. Ainsi, par simulation, il est possible d’évaluer l’impact des changements de régie sur la productivité d’une entreprise ovine. Puisque le logiciel permet le calcul des revenus et des charges variables de l’atelier troupeau, il est possible de mesurer l’impact des différents paramètres zootechniques et de différents modes de production sur la rentabilité d’un troupeau ovin.

La prolificité est donc l’aspect qui a été exploré à l’aide du logiciel Simulovins. Quatre troupeaux commerciaux (quatre scénarios) ont été simulés avec différents niveaux de prolificité, soit faible (1,5 agneau né par brebis agnelée), moyen (1,8), élevé (2,1) et supérieur (2,4). Les paramètres de régie et les performances des animaux ont été ajustés de façon à bien comparer les différences de prolificité entre les scénarios. Ainsi, une augmentation non linéaire du nombre d’agneaux vendus par brebis en inventaire par année a pu être observée avec la hausse de la prolificité. Ceci s’est traduit par une amélioration de la marge brute à mesure que la prolificité moyenne passait de 1,5 à 2,4.

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