Utilisation de la photopériode comme méthode d'induction des chaleurs en contre-saison sexuelle.


  • Période: 1995-01-01 1999-01-01

 

Présentation du projet

Mise en situation

L'objectif d'accoupler les brebis en dehors de la saison d'accouplement naturelle (désaisonnement) émane principalement de la volonté des producteurs d'augmenter la productivité et la rentabilité de leur élevage. L'augmentation du rythme d'agnelage et par conséquent le désaisonnement des brebis sont des objectifs importants pour toute l'industrie ovine québécoise puisqu'ils permettent d'atteindre deux buts essentiels: étaler la production d'agneaux sur presque toute l'année et augmenter la productivité annuelle des brebis. Ainsi, le nouvel intérêt démontré par plusieurs éleveurs concernant le traitement de photopériode comme méthode de reproduction en contre-saison sexuelle s'explique par la volonté de réduire le coût de production du système d'agnelages accélérés.

Protocole

À partir du 15 novembre, la durée d'éclairement était fixée à 16 h/j jusqu'au 15 février (période totale de 90 j de jours longs). De cette façon, tous les agnelages ont eu lieu en période d'éclairage maximum. À partir du 15 février, la durée d'éclairement était fixée à 8 h/j jusqu'au 15 mai (période totale de 90 j de jours courts). Les béliers, qui ont subi le même traitement lumineux que les femelles, étaient placés avec celles-ci le 15 avril, soit deux mois après le début de la photopériode de jours courts, pour une période d'environ 45 jours (fin mai). À noter que les animaux étaient en photopériode naturelle du 15 mai au 31 mai.

Partenaires et financement

Nous tenons d'abord à remercier les productrices et les producteurs qui ont participé à ce projet : Ferme Unimar, Bergerie La Romance, Ferme Syljack , Ferme Entre-Deux-Pays, Ferme Jocelyn Proulx, Ferme Amki, Bergerie Lavallée, Bergerie Saute-Mouton, Bergerie de l'Érable, Ferme Laurens  et Ferme Pierline. Pour le soutien financier, merci au Programme de Réseaux d'essais en agriculture de l'Entente auxiliaire Canada-Québec sur le développement agroalimentaire. Des remerciements à Cynthia Lévesque, Guylène Arsenault et Diane Paradis, assistantes de recherche, pour la compilation des données.

Impacts

Les observations faites dans ce projet nous indiquent que l'induction des chaleurs en contre-saison par la modification de la photopériode semble une alternative intéressante pour les producteurs ovins québécois. Les investissements requis pour adapter les bâtiments à l'utilisation de cette technique sont généralement minimes étant donné le fait que sous nos conditions climatiques, les éleveurs sont obligés de loger leurs moutons dans des bâtiments bien protégés des intempéries et donc, la plupart du temps, facilement modifiables pour rencontrer les exigences du traitement photopériodique.

Par contre, il faut rappeler que les performances de reproduction sont toujours liées à la qualité des animaux utilisés. Des brebis bien sélectionnées en fonction du système de production utilisé, en excellente santé, en bonne condition de chair, bien alimentées et dont la régie respecte la physiologie de l'animal produiront généralement de très bonnes performances. Ceci est encore plus vrai pour les systèmes de production intensifs où chaque paramètre individuel prend souvent une importance capitale pour la réussite de l'ensemble. Les résultats de ce projet démontrent que si la technique est bien pratiquée, on obtient des taux de fertilité équivalents à la saison sexuelle, ce qui n'est pas le cas des autres techniques de désaisonnement (éponge ou MGA).

Participants

Castonguay, François Titulaire

Publication(s)

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